Désormais naturalisée américaine et à 44 ans, Surya Bonaly est devenue entraineuse de talents sur glace et reste un véritable mythe du patinage artistique. Elle signe pour la nouvelle série de Binge Audio, « Hors limites », un petit bijou : Surya Bonaly, corps et lames. Alors que le salto arrière est interdit depuis 1976 – il n’est pas considéré comme un saut correct, dès lors qu’il demande d’atterrir sur les deux patins – et que Surya sait pertinemment que la médaille d’or est hors de portée, elle décide de tenter le tout pour le tout : un saut arrière, réceptionné sur un seul pied. Le “social calling” : engageons-nous, qu’ils disent, Génération podcasts : ils font la radio de demain. Réalisation : Théo Boulenger. On a eu cette même réflexion en sortant du cinéma : finalement, notre Tonya Harding à nous en France… c’est Surya Bonaly. L’esprit du sport pourrait nous pousser à croire que plus la performance est grandiose, mieux notée elle sera en compétition. 6 x environ 20 mn. Retrouvez le meilleur de Télérama avec nos quatre newsletters : La Quotidienne, Télérama Sortir Grand Paris, Télérama Soirée (abonné) et Télérama Week-end (abonné), Podcasts de choix : les meilleurs podcasts sélectionnés par Télérama. Qui découvre, sous les paillettes, un univers extrêmement exigeant laissant peu de place à l’insoumission. Du moins, avant cette année 1998…. Suite à ces Jeux olympiques de 1998 décevant, la patineuse arrête la compétition et s’installe définitivement à Las Vegas. | Publié le 10 février 2018 On l’appelle le « bonaly », du nom de Surya Bonaly, et il a coûté à la patineuse artistique une place sur le podium des Jeux olympiques d’hiver en 1998. Quand Michel Audiard prenait la défense de Georges Simenon, Rachid Benzine et Albert Londres, les choix de la libraire du jour, Sous Vichy, les jours sombres de Paul Morand, écrivain en zone grise, 14-18, Shoah, 13 Novembre… : comment les témoins ont fait évoluer le travail des historiens, Pierre Larrouturou : “L’Europe doit mettre la finance au service de la santé et du climat”, Face au terrorisme : cinq livres pour penser l’impensable. Aux Jeux olympiques de Nagano (Japon), en 1998, la patineuse artistique Surya Bonaly scandalise les juges en réalisant un salto arrière, figure extrêmement dangereuse et interdite en compétition. En 1998, la championne de patinage artistique Surya Bonaly tente, malgré l’interdiction, le salto arrière. | Mis à jour le 10 février 2018, Surya Bonaly en représentation à Bâle, en 2007. L’épisode le plus marquant de sa carrière est probablement celui de 1994, quand aux mondiaux de Chiba, au Japon, elle refuse de monter sur podium. Dans un court documentaire de sa série Versus, la productrice Eva Longoria l’appelle même la « Rebelle sur glace ». Le « bonaly » interdit Mais c’est en 1998, aux JO de Nagano, qu’elle donne réellement la preuve de son tempérament de feu, sur patin. Le dernier coup d’éclat d’une athlète qui prendra sa retraite l’année suivante pour définitivement tirer une croix sur les compétitions… Vingt ans après, la journaliste Anne-Cécile Genre a voulu comprendre. | © EPA/GEORGIOS KEFALAS ELECTRONIC IMAGE. Je me souvenais qu’elle n’était pas aimée des juges. Furieuse, Surya Bonaly se place à côté du podium, n’y montant finalement que pour arracher rapidement la médaille d’argent de son cou. Surya Bonaly aux Jeux Olympiques de NAGANO en 1998. On l’appelle le « bonaly », comme Surya Bonaly, patineuse artistique française de renom, neuf fois championne nationale, cinq fois d’Europe et une sacrée habituée des compétitions internationale dans les années 90 – dont les Jeux olympiques d’hiver. A écouter : Surya Bonaly, corps et lames, dans Hors limites sur Binge Audio. Ancienne gymnaste reconvertie en patineuse, elle a tout pour surprendre les jurés : sa musculature puissante et sa morphologie différente des fines athlètes du patinage, sa peau noire – inhabituelle dans les championnats d’alors – et un sacré caractère. C’est que la championne n’a jamais hésité à faire savoir lorsqu’elle se sentait flouée. Arrivée ex-aequo en termes de points avec la patineuse Yuka Sato, c’est cette dernière qui remporte la première place. Mais c’est en 1998, aux JO de Nagano, qu’elle donne réellement la preuve de son tempérament de feu, sur patin. C’est sans compter l’une des plus furieuses exceptions, un invraisemblable salto arrière réceptionné sur un patin à glace. “Marie-Antoinette” sur Salto : beau portrait d’une rêveuse égarée, entre spleen et griserie, L’Académie des César coupe Polanski au (re)montage, Nelly Kaplan, mort d’une flibustière de l’écran, Sur YouTube, Léa Bordier capture les états d’âme d’une jeunesse en plein doute, “Envoyé spécial” fait la lumière sur la catastrophe de Beyrouth, ce soir sur France 2, Livre pour ados : “Le Secret de Mona”, un récit coup- de-poing sur la précarité, Livre enfants : “En chemin avec… Matisse”, en attendant la réouverture des musées, “Les petits tutos du Grand oral” sur Lumni, pour déjouer le trac du bac avec le sourire, Natalie Dessay : “Quand on chante du Nougaro, on ne joue pas un rôle”, Maurice Genevoix entre au Panthéon avec des œuvres d’Anselm Kiefer et de Pascal Dusapin, Patrick Coutin, regarder les filles et écouter Jim Morrison, Josiah Johnson, Tony Reed, Beverly Glenn-Copeland, les méconnus pop-folk de la semaine, Elliott Murphy raconte sa vie d’outsider flamboyant du rock dans “Just a Story from America”, Podcast : Arte radio à la poursuite de Tristan Garcia, un athlète du stylo, Cinq podcasts pour arpenter le monde dans son salon, Podcast : “Madame”, la vie de princesse sans strass ni paillettes, Que lisaient-ils ? Sur Nouvelles Ecoutes : l’ex-rugbyman Armand Vaquerin, un pilier trop gauche ? J’ai le souvenir de m’être battue pour elle, peut-être parce qu’elle envoyait balader les juges et les journalistes et que, de mon point de vue d’adolescente, ça imposait le respect ! Rédaction Paris Match Belgique Rencontre avec la journaliste. Bien que le règlement n’en fasse pas mention, puisque personne n’y était jamais arrivé, elle recevra une sévère pénalité et finira en dixième place du classement. Pourquoi avoir choisi Surya Bonaly pour la première saison de « Hors limites » ?Lorsque j’habitais aux Etats-Unis, je suis allée voir avec une amie française le film Moi, Tonya, sur la vie de la patineuse artistique américaine Tonya Harding (de Craig Gillespie, sorti en France en février 2018). Et c’est en entendant certains élèves parler d’elle dans la cour de récréation que j’ai découvert le racisme. Mais si c’est la première fois qu’elle est réalisée devant un large public et un jury, Surya Bonaly l’avait déjà utilisée pour impressionner ses concurrentes, comme en 1992 quand elle l’avait montré à l’entrainement des JO de 1992. Mais la légende est écrite, et le « bonaly » devient la figure rebelle d’une patineuse de talent. En 1998, la championne de patinage artistique Surya Bonaly tente, malgré l’interdiction, le salto arrière. Furieuse, Surya Bonaly se place à côté du podium, n’y montant finalement que pour arracher rapidement la médaille d’argent de son cou.